Nouveau venu dans l’entreprise, le Happiness Manager est chargé de mettre en place les conditions du bonheur en entreprise. Une tâche ambitieuse…
Le bien-être au travail est une exigence humaine de premier plan, tant pour la santé publique que pour l’économie, d’où le choix, partagé par un nombre croissant de grandes entreprises, de confier cette responsabilité à un profil spécialisé : le CHO, Chief Happiness Manager.
Ce statut a vu le jour dans la Silicon Valley. Chade-Meng Tan, un ingénieur embauché par Google pour veiller au développement et au bien-être de ses collaborateurs, a élaboré pour lui-même la fonction de « Jolly Good Fellow » (joyeux camarade), créant ainsi le premier métier à tisser des liens dans l’entreprise. Il est devenu milliardaire…

De la médiation à l’événementiel
Bien sûr, on ne fabrique pas le bonheur. Dans l’entreprise, il s’agit plutôt de réunir les conditions qui le rendent possible, en prévenant le stress physique (surmenage, manque d’activités physiques…) et psychologique (tensions relationnelles, sentiment d’échec personnel…).
Les missions du Happiness Manager couvrent un spectre très large. Il intervient sur quatre niveaux :
– La médiation : il se donne pour mission d’encourager le dialogue, de créer du lien, d’entretenir les motivations au niveau individuel (suivi personnel, coaching…). Il jette les bases d’une communication transversale.
– La fédération : il est chargé d’entretenir l’ambiance, la cohésion, une culture d’entreprise positive en organisant des concours, des ateliers créatifs, des happy hours, des événements et des activités extérieures.
– La motivation : il a pour responsabilité de redonner des valeurs et de cultiver une image valorisante de l’entreprise.
– L’épanouissement : il doit déployer la faculté de donner de la liberté, d’encourager l’initiative, de cultiver la différence et de mettre en valeur les atouts de chacun.
S’il existe désormais des formations dédiées, le Happiness Manager doit avant tout disposer de qualités humaines qui ne se détectent pas sur un CV. Son salaire varie énormément, en fonction de sa formation de base et de ses expériences, mais aussi des effectifs du groupe (de 40 000 € à 100 000 €/an).
Tiphaine Kervaon