De Rungis à Vincennes en passant par La Défense, plusieurs navettes autonomes ont été expérimentées en 2017 en Île-de-France. Un pas de plus vers la mobilité du futur ?

Les véhicules sans chauffeur seraient-ils en passe de fournir une nouvelle solution de mobilité ? Oui, si l’on en juge les expérimentations faites courant 2017 dans plusieurs zones d’Île-de-France.
Premier exemple, sur le parc d’affaires de Rungis, les navettes autonomes de la société toulousaine Easymile, lancées par la Caisse des Dépôts, Icade et Transdev, ont été mises en service à l’attention des 18 000 salariés des 220 entreprises présentes sur le site.
Il s’agit de la première expérience de service de navettes autonomes en route ouverte, c’est-à-dire circulant parmi d’autres véhicules « classiques ». En effet, ces véhicules sans chauffeur – qui abritent tout de même un agent à leur bord – franchissent des croisements où se déplacent des voitures, des cyclistes et des piétons.
Certes, le trajet est court – 1,2 km – et la vitesse réduite à 7 km/h en moyenne, avec des pointes à 15 km/h, mais le service est réel, puisque ces navettes permettent aux salariés de se rendre dans leurs restaurants d’entreprises, à raison de rotations toutes les 8 minutes entre 12h et 14h, et suivant un trajet couvrant 4 arrêts.
Du minibus électrique au robot livreur
Des expériences similaires ont été menées à La Défense, à Vincennes, à Rambouillet, à Issy-les-Moulineaux, à Saclay… À Paris, des minibus électriques sans chauffeur, mis en service par la RATP, ont été testés entre les gares de Lyon et d’Austerlitz. Ils ont circulé au printemps dernier sur une voie dédiée sur le Pont Charles-de-Gaulle, tous les jours de la semaine, de 14h à 20h, offrant une dizaine de places assises.

Les véhicules autonomes intéressent aussi les sociétés de service, en recherche constante de solutions améliorant la qualité de leurs prestations clients.
Ainsi, thyssenkrupp Elevator teste actuellement, aux États-Unis, en collaboration avec le développeur de logiciels Teleretail, un « robot livreur » qui permettrait d’accroître la rapidité, la sécurité et l’efficacité de la maintenance des ascenseurs dans les villes. De 85 cm de large seulement, le robot peut transporter des pièces de rechange d’une charge utile de 35 kg… Et emprunter les trottoirs, faisant fi des embouteillages !